Histoire du personnage
Bonjour Monsieur Weeks. Merci d'avoir accepté de nous rencontrer.Pas de soucis. Mais appelez-moi Phileas.
Comme vous le souhaitez. Vous faites parti des étoiles montantes de ces « wedding planners », ces fameux créateurs de mariage, comme on pourrait le formuler simplement.C'est ce qu'on dit, apparemment.
D'où vous vient cette envie d'organiser des mariages ?De mon enfance. D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé créer des choses. Mes parents m'ont initié aux activités manuelles très tôt – origami, bricolage, couture, etc... – et cela ne m'a jamais quitté. J'avais une vision d'ensemble qui s'est développé au fil des années et cela m'a permis d'utiliser cette compétence dans d'autres projets. Dont les mariages. J'ai pu assister à pas mal de mariages au cours de ma jeune vie. C'est ce qui m'a poussé à faire ce métier.
En parlant de votre enfance, racontez-nous votre histoire personnelle. D'où vous venez, votre parcours. Enfin, tout ce qui pourrait vous faire connaître un peu plus.Je suis né un 16 juillet 1990, deux ans jour pour jour après le mariage de mes parents. Certains parlent de coïncidence. Pour ma part, je pense que c'est un pur hasard. Né à New-York, je n'ai jamais quitté la ville. Je l'aime trop pour aller voir ailleurs.
Qu'est-ce que vous aimez ici ?Tout. Les différences culturelles, l'architecture, Central Park, Broadway, l'ambiance qui y règne. Je ne pourrai pas vraiment expliquer pourquoi mais dès que je dois parler de New-York, j'ai un sentiment de fierté qui m'envahit. Capitale américaine de la mode, elle fait partie de ces villes mondiales qui ne cessent de faire rêver. En fait, je vis un rêve éveillé depuis que je suis né.
Vous semblez tenir à cette ville plus qu'à votre propre vie.L'image est assez dure c'est vrai mais en réalité, c'est tout à fait ça. Je pourrai vraiment perdre la vie pour que la ville garde son charme. C'est d'ailleurs pour ça que je me tue au travail. J'essaye de trouver des endroits extraordinaires pour les futurs mariés. Des lieux insolites qu'ils n'oublieront pas de si tôt.
Un vrai travailleur acharné.Sans vouloir prendre la grosse tête, c'est en quelque sorte ça. Mes parents m'ont inculpé des valeurs qui me servent beaucoup aujourd'hui : le travail bien fait, le dépassement de soi, la détermination, l'obstination, le sérieux.
En vous entendant parler, on a l'impression que vous êtes très proche de vos parents.En fait, chez nous, la famille c'est sacré. Mes parents sont instituteurs et ont donc eu pas mal de temps pour nous consacrer du temps. Comme je l'ai dit tout à l'heure, ils m'ont initié aux activités manuelles, à la photographie et à s'intéresser au monde qui nous entourait.
D'ailleurs, en parlant de photographie, j'ai appris, il y a peu, que votre sœur en avait fait son métier et qu'elle travaille avec vous.Tout à fait. Nous sommes inséparables depuis notre plus tendre enfance et il était impensable de ne pas travailler ensemble. Et puis, au moins, pour nos clients, c'est un poids en moins que de chercher un photographe. Notre société en a déjà un (Sourire).
On m'a raconté que nous n'étions pas un élève brillant en cours.C'est vrai. J'étais plutôt dans la moyenne. Ni trop forte tête, ni trop faible. Juste ce qu'il fallait. Je n'ai jamais redoublé et j'ai eu mon diplôme du premier coup.
Et vous avez arrêté dès la fin du lycée. Pourquoi ?Pour aller visiter le monde. Pendant mes études au lycée, j'ai bossé. J'aurai pu me contenter des cours mais je voulais me payer un mini tour du monde avant de me lancer dans la vie active. États-Unis, Canada, Mexique, Brésil, Argentine, Espagne ont été mes destinations pendant ce long voyage.
Combien de temps a-t-il duré ?Deux ans. Un voyage solo qui m'a appris à me débrouiller tout seul. J'ai dû travailler à plusieurs endroits pour pouvoir survivre.
Vos parents ne vous ont rien dit ?Au contraire, ils m'ont même encouragé. Quand je vois où j'en suis aujourd'hui, je pense avoir pris la bonne décision.
Quand vous êtes rentré, vous aviez 20 ans. Que vous vous êtes dit à ce moment-là ?Qu'il fallait me lancer dans la vie active. J'ai postulé dans plusieurs entreprises dont des journaux de mode.
C'est là que vous êtes entré chez Vogue ?C'est assez incroyable de se dire que j'ai été accepté au sein de l'une des plus grandes entreprises américaines de mode. Même encore aujourd'hui, j'ai dû mal à y croire.
Pourquoi en être parti ?Parce que depuis tout petit, je rêvais de créer ma propre entreprise.
Weeks Company a vu le jour il y a maintenant un an et ne cesse de franchir toutes les étapes une par une. Comme vous l'avez dit, nous font partis de la nouvelle génération qui monte doucement mais sûrement. J'ai d'ailleurs fait le mariage de ma sœur.
Dernière question : on a beaucoup parlé de travail mais où en êtes-vous aujourd'hui personnellement ?Je suis actuellement célibataire. Avis aux demoiselles (Rire) Au sinon, j'ai perdu mon grand-père il y a peu de temps donc pour l'instant, ce n'est pas le bon moment pour sortir et rencontrer du monde. J'étais très proche de lui.
Mes sincères condoléances. En tout cas, merci de nous avoir consacré un peu de votre temps.Merci à vous.